Médecin néphrologue : ce qu’il faut savoir

Toute pathologie affectant les reins est l’affaire d’un néphrologue. Encore faut-il savoir que soigne un néphrologue exactement et quand le consulter. Les soins d’un médecin néphrologue concernent les symptômes les plus élémentaires jusqu’aux cas de complications les plus graves. Tout ce qui affecte la filtration du sang, la fonction première des reins, est principalement ce que soigne un néphrologue.
Qu’est-ce qu’un néphrologue ?
Le néphrologue est un spécialiste qui prend en charge la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies rénales. Les reins sont tous les jours mis à rude épreuve, car ils filtrent environ 200 litres de plasma sanguin quotidiennement. Ces organes sécrètent des toxines et des déchets métaboliques, parmi lesquels l’urine, pour ensuite restituer au sang les substances essentielles au bon fonctionnement de l’organisme.
Le rôle principal du médecin néphrologue est donc de prendre en charge tout ce qui affecte cette filtration de sang, et ce, qu’il s’agisse de symptômes anodins ou des symptômes plus alarmants. Ces derniers concernent notamment l’insuffisance rénale chronique qui requiert la plupart du temps une dialyse ou une transplantation rénale. Quelle que soit la maladie, le néphrologue pose un diagnostic grâce à différents examens comme :
- La prise de sang,
- L’analyse d’urine,
- La biopsie,
- L’échographie,
- Le scanner,
- L’IRM.
Il ne faut pas confondre le néphrologue et l’urologue qui prend en charge tout ce qui concerne les voies urinaires. Le néphrologue, lui, se charge uniquement du fonctionnement des reins. Le néphrologue travaille à l’hôpital et s’occupe exclusivement de l’aspect médical et non chirurgical.
Déroulement de la consultation avec un néphrologue
La consultation d’un néphrologue se déroule en différentes étapes.
L’étape de l’interrogatoire
La première visite chez un néphrologue commence par un interrogatoire. Le médecin spécialiste interroge avant tout le patient sur ses potentiels traitements médicamenteux. Mais également sur ses troubles urinaires ainsi que la façon dont le patient urine. Le médecin demande aussi à celui-ci s’il souffre d’une hypertension artérielle ou du diabète. Le patient doit répondre de manière honnête et le plus clair possible à ces questions pour établir un diagnostic.
Les examens cliniques
L’étape suivante consiste à réaliser un examen clinique et à prescrire des examens complémentaires comme la prise de sang et l’analyse d’urine. Une échographie de l’appareil urinaire est souvent nécessaire pour observer le fonctionnement des reins, de la vessie et de ses artères. Chez les hommes, ce sont les prostates.
Pour évaluer le fonctionnement des reins, le néphrologue mesure la créatinine. Il s’agit d’une protéine issue du métabolisme musculaire de l’organisme qui est supprimée par les reins dans les urines. C’est un indicateur indirect de la fonction rénale. Le dosage peut être effectué n’importe quand dans le sang. Il permet de mesurer un indice donnant un reflet de la fonction des reins.
Les résultats des examens
Le dosage de la créatinine et le stade de l’atteinte rénale sont indiqués dans le résultat de la prise de sang. Cet indicateur aide à déterminer le niveau de gravité et le classement des maladies rénales chroniques. On relève notamment :
- Le stade 3 qui demande un suivi néphrologique,
- Le stade 4 où le suivi néphrologique est indispensable,
- Le stade 5 qui signifie une forte nécessité de suppléance.
Depuis des années, le ministère des Solidarités et de la Santé favorise l’accès à un psychologue, un infirmier de coordination ou un diététicien pour les patients en stade 4 et 5.
À quel moment consulter un néphrologue ?
Plusieurs pathologies nécessitent une consultation chez un néphrologue. Parmi ces pathologies, on peut citer :
- L’insuffisance rénale aiguë ou chronique,
- Les coliques néphrétiques,
- Une protéinurie qui se traduit par la présence de protéine dans les urines,
- Une hématurie, c’est-à-dire la présence de sang dans l’urine,
- Un syndrome néphritique,
- Des glomérulonéphrites,
- Des infections urinaires à répétition.
Certaines personnes sont plus à risque d’attraper des affections rénales. De même, des paramètres inconnus peuvent favoriser les risques d’affections des reins comme le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme ou l’obésité.